L’Atelier de Jean Claude Grumberg
De 1945 à 1952, entre l’occupation et l’immédiat après-guerre, des employés travaillent chez un couple juif tenant un atelier de confection. Des destins différents qui se croisent et vivent le traumatisme de la guerre et de la Shoah.
Nous avons choisi de monter l’Atelier parce que Jean-Claude Grumberg y invente une autre façon d’écrire l’histoire, par le biais de tranches de vie quotidienne, de courtes scènes et de dialogues dans un théâtre non
intellectualisé et vif de rythmes et de sentiments vrais.
Dans le cadre et l’ambiance d’un atelier de couture où nous découvrons des ouvrières en plein travail, Jean-Claude Grumberg sait poser ces dialogues et échanges dans une parole familière pour un souci de réalisme. Sans sombrer dans une émotion trop facile et pour nous tenir à bonne distance du pathétique, Jean-Claude Grumberg se permet d’utiliser l’humour comme un écran transparent au dessus des dires les plus tragiques.
Note d’intention du metteur en scène
Comment parler des camps d’extermination ?
Quels mots pour dire l’horreur, l’insoutenable ?
Le besoin de raconter, de témoigner, de dire ces réalités tellement inimaginables fait partie non seulement du devoir de mémoire, mais aussi d’une prise de conscience appelant à un acte de résistance et de lutte qui se devrait d’être toujours d’actualité.
J’ai longtemps eu envie de défendre cette pièce mais refusé de la monter, car elle a été trop souvent utilisée sans conviction par les ateliers amateurs à cause d’une distribution presque exclusivement féminine. Mes comédiens ont réussi à me persuader en me montrant l’attachement et l’intérêt qu’ils portaient à leurs personnages respectifs.
Jouer assis, avec comme contrainte supplémentaire un travail de couture, nécessite de la part des acteurs un travail de concentration et d’écoute de l’autre digne de comédiens professionnels. C’était notre défi sur les 2h10 que dure la pièce, et je félicite mes comédiens d’être arrivés à un tel résultat.
Parti pris de mise en scène
Reproduire l’ambiance d’un atelier de confection quasi-familial où se côtoient plusieurs personnages, en essayant de les rendre les plus ordinaires possible ; ne jamais appuyer la caricature. Comme des abeilles ouvrières, on pourrait parfois ne pas les distinguer l’une de l’autre dans leur labeur quotidien mais le texte, suffisamment riche et rythmé, permet, dans une frugalité des déplacements et jeux de scènes, de dégager chaque personnalité.
Fiche technique restreinte
Une lumière constante sur une scène disposant de 4,5 m d’ouverture pour 3 m de profondeur
au minimum.
Durée : 2h10 ; plus 1h pour l’installation et la désinstallation des décors.
Coulisses pour accueillir dix comédiens avec changements de costumes.
Distribution
Natacha Karsenti
Nicole Louzoun-Eisenstein
Marion Delarbre
Sandrine Lehagre
Vickie Paboeuf
Ludivine Kohler
Yves Blanchard
Michaël Vuillaume
Emmanuel Gagnerot
Philippe Lebon
Mise en scène et direction d’acteurs
Clause Zorzi
LES DATES
2, 3 février 2014
20h – Théâtre de Verre – 17 Rue de la Chapelle, Paris 18
17 Janvier 2014
Centre d’animation Dunois – 61 rue Dunois, Paris 13
6 et 7 Février 2014
Centre d’animation Curial – 16 Rue Colette Magny, Paris 19
25 et 27 Mars 2014
20h – Espace Beaujon – 208, rue du faubourg Saint-Honoré, Paris 08
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